“Every portrait is a self-portrait in disguise.” –Mathieu Laca

When I was born, I was thirty years old.

I learned youth late and by correspondence.

My excuse: I grew up stuck between a mother whose softness would make daisies pale by comparison and a father whose temper was as stable as the one of an arena bull.

The result: I killed in myself the idea of the world. I shot myself away in my room to read French literature classics with, on my lips, the smile of a bomb layer.

I had the morality of Camus’ Outsider and the hope in life of a Nirvana song. I laid down in the field waiting to be decomposed.

Failed: I was still alive.

One day, two teachers noticed me and introduced me to art.

It was a revelation. 

To draw. 

To paint. At last I could be. Pure fantasy. Incidentally, it appeared that I was gay. 

Since then, I practice regularly. I even corrupted into marriage one of those teachers whose rebellion I was fond of. 

How mean I am!

Against all expectations, my paintings started to sell. 

Ha! 

People snap up my textured faces. Ha! Ha! 

Every day in the studio, along a big dog sleeping and a husband who makes his mandolin sing, I make my deliciously appalling images and I plan to continue for a very long time. 

Ha! Ha! Ha!

Mathieu Laca in his Studio / dans l'atelier

Courte bio

Mathieu Laca découvre la peinture à l’âge de 17 ans, grâce à la rencontre déterminante de deux professeurs de son école secondaire. Il poursuit ses études en arts plastiques au Cégep et en arts visuels à l’Université Concordia. Diplômé, il prend ses distances de l’esthétique minimaliste de ses pairs afin de se forger un style plus personnel, baroque et provocant. Puis, le portrait s’immisce dans sa pratique sous la forme d’hommages — flirtant parfois avec l’agression — à des artistes qu’il admire et dont il veut capter la psyché. Sa technique, qui repose sur l’abondance des accidents et la richesse des empâtements, lui vaut un succès chez de nombreux collectionneurs à travers le monde et une représentation dans plusieurs galeries canadiennes. Ses œuvres illustrent également les couvertures d’un disque, de romans et d’essais en Belgique, en Allemagne ainsi qu’au Canada, dont les Chroniques du Plateau-Mont-Royal de Michel Tremblay (Leméac Actes Sud). Parallèlement à son exploration picturale, il publie en 2023 un premier roman hors normes intitulé L’invention d’un visage (Leméac), où l’art du portrait sert de déclencheur à une réflexion rocambolesque autour du thème de l’identité. En 2024, ses portraits peints et écrits d’écrivain·e·s québécois·es sont publiés dans le livre d’art Portraits de plumes aux éditions du passage et présentés au Salon du livre de Montréal.

Selected Solo Exhibitions / Expositions solos choisies

2023 Écrivain·e·s d’ici, galerie Salon Art Club, Montréal

2020 VAN GOGH-RAMA, Orange Art Gallery, Ottawa

2019 Que ferais-je sans toi, Thompson Landry Gallery, Toronto

2018 Face à face, Thompson Landry Gallery, Toronto

2018 Chers peintres, Salon B, Montréal

2017 L'animal que je suis, Le Livart, Montréal

2017 Blanc, Usine C, Montréal

2016 Visages, Alpha Art Gallery, Ottawa

2013 Autoportrait en femmes, galerie Modulum, Montréal

2012 Mort ou vif [portraits et autres captures], galerie Modulum, Montréal

2010 Songe d’une nuit d’été, galerie L’espace contemporain, Québec

1999 Transmutation, Maison des arts de Laval

Livres publiés

2024 Portraits de plumes, éditions du passage

2023 L'invention d'un visage, Leméac éditeur